À l’époque l’évaluation était alors à ses balbutiements : les gens qui s’y intéressaient étaient peu nombreux et n’avaient pas nécessairement une formation adéquate, et l’évaluation peinait encore à se distancer de la recherche. Je cherchais un groupe de référence, ce que m’a fourni la SCÉ (et de l’American Evaluation Association).
La participation aux colloques ainsi que ma contribution dans de nombreux comités se sont avérées de puissants moteurs de motivation pour me maintenir à flot dans le domaine, ainsi que pour identifier les secteurs dans lesquels je souhaitais développer des compétences. Mais plus particulièrement, ces activités ont favorisé les échanges informels ainsi que le partage d’expériences avec des collègues qui se sont avérés chez moi de précieuses sources de réflexion, de remises en question et d’inspirations pour mon enseignement, mes recherches et des publications dans le domaine. Réflexion faite, elles n’auraient pu avoir lieu autrement.
Finalement, j’en viens au constat que je n’ai peut-être pas tant influencé la pratique, comme elle m’a influencée et c’est probablement ce qui m’a amené à conclure mon dernier livre portant sur la sagesse pratique de la façon suivante : j’ai commencé ce projet dans le but de contribuer à l’avancement des connaissances en évaluation de programme. J’avoue bien humblement que j’en ressors une personne différente, meilleure je l’espère.